Le contrôle technique des motos et scooters est une procédure essentielle qui vise à garantir la sécurité des usagers de la route et à protéger l’environnement. Cette mesure, devenue obligatoire, soulève de nombreuses questions parmi les propriétaires de deux-roues. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet sur le sujet.

Pourquoi un contrôle technique pour les motos et scooters ?

Le contrôle technique a pour objectif principal de s’assurer que les véhicules à deux roues respectent les normes de sécurité et de pollution en vigueur. En vérifiant l’état des motos et scooters, ce dispositif contribue à prévenir les accidents de la route et à limiter les impacts environnementaux négatifs.

Fréquence du contrôle technique

Le premier contrôle technique doit être effectué dans les six mois précédant le cinquième anniversaire de l’immatriculation du véhicule. Par la suite, il doit être réalisé tous les trois ans. En cas de vente de la moto ou du scooter, le contrôle doit être effectué au moins six mois avant la remise du véhicule au nouvel acquéreur.

Quels véhicules sont concernés ?

Tous les véhicules classés dans la catégorie L sont soumis à l’obligation de contrôle technique. Cela inclut :

• Les deux-roues motorisés de 50 cm³ et plus,
• Les trois-roues d’une puissance supérieure à 15 kW,
• Les voitures sans permis,
• Les motos,
• Les scooters,
• Les quads.

Cependant, certaines motos sont exemptées de ce contrôle, notamment celles de compétition ou de collection, sous certaines conditions.

Les points de contrôle

Le contrôle technique des motos et scooters implique une série de vérifications qui portent notamment sur :

• L’identification du véhicule (plaque d’immatriculation) ;
• Les équipements de freinage ;
• La direction ;
• La visibilité ;
• Les feux et dispositifs réfléchissants ;
• Les essieux, roues, pneus et suspension ;
• Le châssis et ses accessoires ;
• D’autres matériels ;
• Les nuisances sonores et polluantes.

Au départ, le contrôle se concentrera principalement sur la sécurité, notamment sur les organes de direction, l’éclairage et les pneumatiques. À partir de 2025, d’autres aspects comme la pollution atmosphérique et sonore seront inclus.

Durée et coût du contrôle technique

La durée du contrôle technique pour une moto ou un scooter varie entre 30 et 45 minutes, similaire à celle d’une voiture. En ce qui concerne le coût, bien que les tarifs ne soient pas encore uniformisés, ils devraient tourner autour de 50 euros.

Les résultats du contrôle technique

À l’issue de l’inspection, trois types de notations peuvent être attribués :

• Favorable (A) : Aucune défaillance majeure ou critique n’est détectée. Le contrôle est valable pour trois ans.
• Défavorable (S) : Au moins une défaillance majeure est identifiée, compromettant la sécurité du véhicule ou ayant un impact sur l’environnement. Le propriétaire a deux mois pour effectuer les réparations et passer une contre-visite.
• Défavorable (R) : Une défaillance critique est constatée, rendant le véhicule dangereux pour la sécurité routière. La validité du contrôle est alors limitée à la date de l’inspection, et une contre-visite doit être réalisée dans les deux mois après les réparations.

Où faire le contrôle technique ?

À partir de 2024, entre 1 000 et 1 500 centres agréés seront disponibles pour effectuer le contrôle technique des motos et scooters. La plupart de ces centres sont déjà impliqués dans les contrôles techniques pour les voitures. Ils devront s’équiper et former leur personnel pour répondre aux exigences liées aux deux-roues.

Sanctions en cas de non-respect

Les propriétaires de motos et scooters qui ne respectent pas l’obligation de contrôle technique s’exposent à une amende de 135 euros.

Le contrôle technique des motos et scooters est une étape cruciale pour garantir la sécurité routière et la protection de l’environnement. En tant que propriétaire de deux-roues, il est essentiel de bien comprendre l’importance de cette procédure et de respecter les échéances pour assurer la sécurité de tous sur la route. N’oubliez pas de planifier vos contrôles à temps et de vous renseigner auprès des centres agréés près de chez vous.